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L'église Saint-Loup de Saint-Créac
L'église Saint-Loup fut construite et agrandie au XIIème siècle, probablement à partir d'un édifice antérieur datant du VIème. L’église est dédiée à Saint-Loup, évêque de Sens vers 614, né à Orléans vers 573 et mort à Brienon le 1er septembre 623.
NB. Sur la base d’écrits personnels de l’abbé Sabathier en 1912, on a souvent répété que Saint-Créac était un fief des templiers, dépendant de la commanderie de Goutz près de Fleurance. Mais rien n’est moins sûr aujourd’hui, car si les archives des templiers à Toulouse mentionnent clairement leur présence dans la région (Goutz, Golfech, Gimbrède, Homps, etc.), il n’est fait nulle mention de Saint-Créac dans aucun document d’archive.
Un seigneur de Mauroux et de Saint-Créac, Roger de Verduzan, Chevalier de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, y a été enterré en 1735. Alors bien sûr, on a pu imaginer que c'était parce que Saint-Créac était un fief des templiers. Mais c’est plus vraisemblablement parce que ce seigneur a hérité des titres de sa grand-mère Marie-Louise de Léaumont, Dame de Puygaillard et Seigneuresse de Mauroux et de Saint-Créac, qu’il a voulu, après ses campagnes militaires, finir ses jours sur ses terres et y être enterré.
Pendant la guerre de Cent Ans, le village et son église furent détruits. Seul subsiste une partie de l'abside de l'église, visible côté Est, qui date donc du XIIème. L'église fut ensuite relevée aux XVème et XVIème siècles.
NB. Jusqu’au début du XVIIIème la paroisse de Mauroux englobait Saint-Créac, et la municipalité était commune jusqu’à la révolution. C’est en 1792 qu’il y a eu scission, et la commune de Saint-Créac est devenue autonome.
Pour en savoir plus sur l'église Saint-Loup, cliquer ici >>>
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église de Saint-Créac-Gers-Lomagne
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église de Saint-Créac-Gers-Lomagne
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église de Saint-Créac-Gers-Lomagne
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L'église globale, avec le mur d'enceinte de son cimetière,
a été inscrite Monuments Historiques le 22 mai 1995.
Les fresques murales :
Le principal attrait de l'église est le chevet roman orné de peintures murales de style gréco-byzantin datant probablement du XVème siècle, au plafond du chœur et sur les murs côté Nord et Sud.
Une grande campagne de restauration de l'église commença à partir de 1832. Les fresques murales furent complètement restaurées, voire refaites, en 1863 par l'agenais Toussaint d'Esbeaux : elles ont justifié leur classement aux Monuments Historiques le 5 décembre 1908.
NB. Entre la corniche et le sol, le mur était peint de sujets historiques bibliques, mais l'état de trop grand délabrement ne permit pas leur restauration.
1/ Au milieu du chœur, dans un losange, le Christ assis sur son trône, la tête entourée d'un nimbe en forme de croix, bénissant d'une main, tenant de l'autre un globe terrestre appuyé sur le genou.
Aux quatre coins du losange, les attributs bien connus des quatre évangélistes: l'aigle de St-Jean, le boeuf de St-Luc, l'ange de St-Mathieu et le lion de St-Marc.
Sur l'arc doubleau séparatif, huit personnages bibliques avec texte biblique en lettres gothiques.
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2/ Dans l'intrados de la voûte :
En arrière de l'arc triomphal, les douze apôtres par groupe de trois :
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1er groupe, mur côté Nord en haut :
. Pierre portant livre et clefs
. André et sa croix caractéristiques en X
. Jacques le Majeur avec bourdon et panetière
2ème groupe, mur côté Nord en bas :
. Jean tenant la coupe empoisonnée
. Simon et la pique de son martyr
. Mathieu avec le livre ouvert et son bâton
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3ème groupe, mur côté Sud en haut :
. Thomas et son équerre
. Paul avec le livre ouvert et l'épée
. Barthélémy et le couperet de son martyr
4ème groupe, mur côté Sud en bas :
. Philippe avec le livre et croix
. Thaddée avec le bâton levé
. Mathias et la hache de son martyr
3/ Sous l'arc triomphal :
Quatre anges portant les divers instruments de la passion :
. la colonne avec le fouet
. les trois clous, le roseau et l’éponge
. la lance
. la croix du calvaire
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
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4/ La pierre tombale de Roger de Verduzan (recouverte par non sens par l'escalier qui monte à la chaire),
seigneur (entre autres) de Mauroux et de Saint-Créac.
Comte de Miran, Chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, plus soldat que religieux, il fit une brillante carrière militaire et se retira à la fin de sa vie au Château de Mauroux; il mourut dans sa dépendance de Gaurent en 1735.
Il voulut être enterré en l'église de Saint-Créac peut-être en hommage aux chevaliers du Temple, bâtisseurs de l'église prétendent certains...
HIC JACET FRATER ROGERIUS DE VERDUSAN DE MIRAN EQUES SANCTI JOANNIS HIEROSOLIMITANI
CONDOMINI MAUROSII ET SANCTI-CREACI.
SUMMA VIRTUTE ET EQUITATE ET MO INGENIO AC FORTITUDINE PREDITUS.
OBIIT DIE DECIMA OCTAVA MENSIS JUNII, ANNI : REPAR : SALUT : MDCCXXXV
ETATIS SUE LX... R.I.P. AMEN.
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Texte traduit du latin sur la pierre tombale:
"Ici git frère Rogerius de Verdusan de Miran, chevalier de Saint Jean de Jérusalem, co-seigneur de Mauroux et Saint-Créac, homme remarquable par sa grande vertu, sa justice, sa haute intelligence et sa bravoure. Il mourut le 18 juin de l'an de l'incarnation 1735, la 75ème année de son âge.
Qu'il repose en paix. P.P.L."
5/ Autres éléments remarquables:
. les vitraux des ateliers du peintre et maître verrier Amédée Bergès de Toulouse (1861-1863):
1- Transept sud: Joseph à l'enfant en médaillon central
2- Transept nord: Vierge à l'enfant remettant le rosaire à St-Dominique
3- Verrière d'axe côté Est du chœur: l’évêque Saint Loup, sur fond damassé
. de belles rosaces et peintures des corbeaux soutenant les ogives sur les bas-côtés de la nef, également refaites par le peintre Toussaint Desbeaux.
. une statue de Saint-Antoine
. une pietà en bois polychrome (XVIème) à l’entrée de l’église à gauche sous la tribune, au dessus des fonds baptismaux : inscrite objet MH en 1995.
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Deux cloches sont accrochées au mur clocher qui possède trois emplacements : une très ancienne, datée de 1743, la plus petite accrochée à droite en regardant vers l’Est, avec des inscriptions en partie effacées (à la révolution ?) ; elle a été descendue, restaurée et raccrochée après remplacement du joug/mouton de cloche en 2008 par l’entreprise Bodet Campanaire. Une autre plus récente fondue en 1829 par le lorrain Augustin Martin. Le mur clocher du XVème fut victime de la foudre à la fin du XIXème.
La cloche datée de 1743 a été inscrite objet MH le 22 décembre 2008
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Ensemble de deux chapiteaux du portail du XIIème siècle: ils ont été récupérés en 1957 par le musée d’Auch, trouvés gisant dans un appentis de l’église. Les archéologues du Gers pensent qu’ils proviendraient du portail de l’église retouché en 1861 et qu’ils dateraient du XIIème siècle : il s’agirait d’une représentation maladroite du thème de «la lutte du bien et du mal»:
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